Silloner, écrire, délirer. Manuel Aburto Panguilef ou la dépossession par l'écriture

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André Menard

Résumé

En se basant sur la lecture et l'analyse de l'oeuvre du dirigeant mapuche Manuel Aburto Panguilef, l'article essaie d'élaborer une réflexion sur le rapport entre écriture et délire. On profite des perspectives critiques que ces deux éléments ouvrent vis-à-vis de toute une série de catégories issues de l'anthropologie et de la sociologie classiques. Ainsi l'article discute la notion de traditionalisme avec laquelle on a essayé de classer Manuel Aburto Panguilef, en l'opposant à la productivité délirante propre à la possession prophétique. L'auteur étudie le rapport entre sa pratique d'écriture (graphomanie) et une histoire de l'écriture dans la société mapuche, en identifiant les liaisons de l'écriture avec les différents contextes historiques et politiques qui l'ont déterminée, ainsi qu'avec la notion scientifique et politique du corps, véhiculée par le concept de « race ». L'article conclue en évoquant certaines théories tératologiques du XIX siècle qui illustrent la possibilité de rendre compte des états du sujet historique en situation de reste excédentaire, délirant ou monstrueux par rapport aux catégories et aux stratégies de classement hégémoniques.
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Keywords

mapuche, écriture, délire, race, monstre

Rubrique
Artículos de investigación